Les
PROBLEMES de LUDO et MAT
Production
par des élèves de seconde
de
Problèmes récréatifs
associés
à du calcul formel
et leur
mise en page web.
Par
André Harlé
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PREAMBULE
Le calcul formel
entre dans les lycées (par les programmes de terminale, un plus
grand nombre de calculatrices,...). La baisse du coût de ces
machines les rend de plus en plus présentes dans les sections
scientifiques, mais aussi dans celles qui ne le sont pas et aussi
en seconde ; dans un proche avenir, elles seront possédées par
la plupart des élèves.
La
"passivité" devant la machine, son "utilisation
sauvage" et " l'effet boite noire" doivent amener
les enseignants à les intégrer dans leurs démarches
pédagogiques et à proposer de nouvelles utilisations
didactiques.
Les pages qui
suivent sont l'expression de deux années scolaires (97-99) de
réalisation d'un projet du groupe calcul formel de
l'IREM de Picardie.
A) LE PROJET
Des élèves
- en situation d'autonomie
- en
club, modules ou à la maison
créent
- des énoncés
de problèmes dont la résolution
fait appel à du calcul formel
- un
site web où ils proposent ces
problèmes, "pilotent le lecteur" par des
questions successives et leur proposent une solution.
utilisent
- un logiciel
de calcul formel "DERIVE
"pour créer des problèmes et les résoudre.
Quelques motivations du
projet :
La CREATION de PROBLEMES
propose aux élèves
- une nouvelle approche des
Mathématiques
- une situation active
- une démarche heuristique
"naturelle"
- une responsabilité face
au produit fini
- une autre source de
motivation
Les PAGES WEB sont
- une vitrine des réalisations(mais aussi
une interface qui agit sur le problème posé)
- une motivation pour que ça soit
BEAU (grahiques,
couleurs,...)
BIEN (structuré,
cohérent,...)
BON (vérifications,...)
L'utilisation
de "DERIVE"
Avancer vers ceci :
"Les
élèves ont compris que le logiciel n'allait pas résoudre les
problèmes à leur place mais qu'il permettait de faire des Maths
plus expérimentales" [1]
B) CONCRETEMENT
1) Les conditions de
réalisation
a) LE CLUB
* Objectif anoncé
- jouer avec les Maths
- créer des problèmes amusants
- réaliser des pages web
* Les élèves
- 7 élèves (1heure par semaine) chaque
année
- 5 élèves supplémentaires la deuxième
année (1heure tous les 15 jours)
- volontaires de classes de seconde
- leur profil :
- soit : qui viennent faire des Maths a
priori de façon décontractée et ludique
- soit : qui sont attirés par la création
de "belles pages web" et qui font des Maths
accessoirement.
Il y a ainsi des élèves "matheux"
et d'autres en difficulté.
* La situation
- en salle informatique
- en atelier de un à deux élèves
- un par machine
- en autonomie : l'enseignant est là, mais
en retrait. Il donne des pistes, coordonne, donne des
aides mathématiques ou techniques (pour ces dernières,
les élèves qui lui en donne souvent !)
b) EN CLASSE
- Les TP facultatifs
* Objectifs
- création d'énoncés de problèmes à
caratère récréatif
- les résoudre
- en donner une présentation qui implique
le lecteur et l'aide à comprendre
- les mettre en forme sur des panneaux A4
* Les élèves
volontaires de deux classes de seconde
* Situation
- en groupes de deux à quatre
- au CDI et à la maison
- Les modules
Quatre séances de 1h30 la
deuxième année
- utiliser le logiciel
"DERIVE" :
- Une séance d'appropriation du logiciel
- utilisation des fractions continues pour
résoudre l'équation du nombre d'or
- recherche de valeurs exactes et approchées
pour la suite de Fibonnacci
- tester le site web
comme utilisateurs
Résoudre les problèmes posés à l'aide d'une
calculette sans calcul formel
2) Chronologie de la
réalisation
a) CREATION DES
PROBLEMES
- recherche d'énoncés de problèmes
ciblés (principalement au CDI)
- selection par l'enseignant de problèmes
parmi ceux proposés (intérêt pour la mise en oeuvre de
calcul formel,...)
- création et résolution de nouveaux
énoncés
- pour le même problème
mathématique
- puis adaptation ou extension
pour créer un "nouveau" problème
- mise en forme de ces problèmes avec
"une histoire" à caractère récréatif
- présentation "didactique" de ce
problème et de la recherche de sa solution
- en donner une solution
- vérification finale
b) CREATION DES
PAGES WEB
- apprentissage des "bases" de la
création de pages en HTML( 2H30 de TP)
- mise en page des problèmes
- liens hypertexte
- création de blocs homogènes
- créations graphiques (images, images
animées, fonds,...)
- harmonisation et cohérence de
l'arborescence
- test du site hors web
C) QUE CONCLURE ?
1) La motivation des
élèves
En club ou en classe raisons pour lesquelles la
motivation a été soutenue :
- le volontariat
- participer à une nouveauté
- créer un produit final visible du public
- faire des réalisations "jolies"
et "amusantes"
- le web est à la mode, un autre média
- utiliser l'outil informatique (autre
support, sortir de la classe,...)
- découverte d'un outil "magique"
, puissant et "nouveau" pour le calcul formel
- sortir de la façon "habituelle"
de travailler au lycée
2) Des avancées
- certains ne se sont jamais autant creusé
la tête pour faire des Maths
- ambiance de pionniers et de créateurs :
"ce que l'on fait, personne n'a jamais fait la même
chose".
- découverte de Mathématiques autres :
(où la "vérité" n'est pas donnée à priori,
des domaines inconnus des élèves, vivantes, à faire
partager,...)
3) Découvertes sur et par
le Calcul Formel
"Car il s'agit
bien de Mathématiques ! Les principales difficultés
rencontrées par les élèves le prouvent.Ce sont la
compréhension et le sens qui posent problème. Notre but était
de confier les calculs longs et compliqués au logiciel DERIVE
pour dégager tout le temps necessaire à la compréhension et de
centrer le dialogue entre maitre et élève sur le sens de ce qui
est demandé et de ce qui est à faire".[2]
- pouvoir "pousser" une idée
très loin pour "voir" ce qui se passe et
conjecturer.
- utiliser puis combattre l'effet
"boite noire" :
- on a des résultats facilement
- rupture : on peut avoir différents
résultats ou pas celui qui est attendu
- on réfléchit : argumentations,
comparaisons, recherches, vérifications,... . Constat :
il est indispensable de raisonner, chercher à comprendre
et connaitre le fonctionnement des règles appliquées.
"L'utilisation
de logiciels comme DERIVE...favorisant, en libérant les élèves
des calculs, des tracés graphiques, en un mot du travail
technique, un fonctionnement plus réflectif, plus stratégique,
plus conceptuel..."[3]
4) Quelques difficultés
- dépendances techniques
(informatique,HTML, on s'y perd facilement,...)
- l'autonomie demande du temps
(aller-retour, voies sans
issue,concertation,...).L'éfficacité est donc faible.
5) Ce qui peut être fait
par la suite
- soumettre à un groupe ( qui n'en a pas eu
connaissance) la résolution des problèmes avec DERIVE
comme seul outil (l'arrivée tardive du logiciel ne l'a
pas permis).
- demande de réactions d'autres élèves
via a-mail ou par formulaire dans le site ou avec
d'autres classes
- proposer dans le site, avec les
solutuions, des programmes de calculatrice et des
démarches de résolution avec DERIVE
Eléments
bibliographiques
[1] Gilles ALDON Irem de Lyon "une voiture
à la dérive" in Repères IREM n°21 10/95
[2] "infomathic" Brochure IREM de
Strasbourg
[3] Michelle ARTIGUE Didirem, U.Paris7 "un
regard didactique sur l'utilisation des outils de calcul formel
dans l'enseignement des Mathématiques" in Repères IREM n°
19 05/95
[4] "dérive un outil à intégrer"
collège-lycée brochure CRDP 1993
[5] Claudine ZIZI " MAPPLE, DERIVE,
MATHEMATICA" éditions archimède 1995
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